Thanos est la représentation satirique de l'éco-guerrier mégalomane, un tyran cosmique dont la "sagesse" se résume à une solution unilatérale et d'une absurdité terrifiante : le génocide planétaire comme unique remède à la surpopulation. Il est le "gardien de l'équilibre" auto-proclamé qui pense pouvoir gérer l'univers mieux que quiconque, armé d'une conviction inébranlable et d'une pierre philosophale qui ferait pâlir d'envie le plus zélé des urbanistes.

Son "noble" objectif est une farce grandiose : un être pour qui la vie n'a de valeur que si elle est réduite de moitié, car c'est la seule façon d'atteindre une utopie spatiale où les ressources ne manquent plus (du moins, jusqu'à la prochaine vague de natalité). Il est l'incarnation du comptable cosmique, obsédé par les chiffres et les ratios, incapable de voir la beauté dans la complexité de la vie, préférant une solution radicale et bêtement simple.

Thanos est paradoxalement le père strict et moralisateur, qui ne recule devant rien – pas même sacrifier ses propres enfants – pour prouver la justesse de sa "vision". Chaque claquement de doigts est une leçon de vie forcée, un rappel que pour lui, le bien de tous justifie l'élimination de la moitié. Sa quête des Pierres de l'Infini devient une chasse aux trésors cosmique d'une prétention sans borne, où chaque gemme est une nouvelle preuve de sa supériorité intellectuelle et morale.

Son apparence même, celle d'un colosse violet à l'air constamment grave et torturé, est une caricature de la gravité excessive. Il se prend au sérieux dans son rôle de "sauveur de l'univers", mais sa propre croisade est une blague cosmique d'une ampleur démesurée, un plan d'urbanisme galactique dont il est à la fois l'architecte, le bourreau et le seul à croire à son génie.